On peut définir l’intelligence économique comme l’ensemble des opérations de surveillance de l’environnement concurrentiel comprenant : veille, sécurisation de l’information, influence. Le lobbying, également appelé stratégie ou action politique, désigne l’influence menée par une organisation sur la décision publique pour obtenir ou maintenir un environnement favorable. L’intelligence économique est un objet de politique publique tout autant que le lobbying contribue à façonner la décision publique. Nous avons ici une interrogation à la fois sur les acteurs et les processus au coeur du management public.

Objectif:

Ces deux sujets, fondamentalement liés de par leur définition même, sont pourtant rarement traités ensemble. Lobbying et intelligence économique font couler beaucoup d’encre : ils sont régulièrement l’objet d’articles de presse et d’ouvrages professionnels dénonciateurs ou au contraire laudatifs ainsi que de rapports parlementaires[1] aux préconisations plus ou moins suivies d’effet. Pourtant, il serait dommage de laisser journalistes, cabinets de conseils et assistants parlementaires s’emparer d’un tel sujet. La thématique est source de fantasmes et complexe, elle doit précisément être saisie par les chercheurs.